5- Obtenir le certificat de bonne santé


Nous avons pris rendez-vous chez notre médecin pour obtenir nos certificats de bonne santé. Nous avons demandé à nos médecins de remplir le formulaire anglais, fourni dans le cartable d'information de notre organisme agréé, pour réduire les frais de traduction. De plus, j'ai demandé, à mon médecin de mon CLSC, un reçu pour les frais du formulaire rapport médical pré-adoption. Par contre, le médecin de mon conjoint qui est dans une clinique privée n'a pas exigé de frais. Il était recommandé d'avoir les certificats médicaux, le plus rapidement possible, car ils sont demandés, lors de l'évaluation psychosociale et psychologique.

Pour ce qui est de mon conjoint, il avait appelé son médecin que quelques jours avant nos évaluations et lors de cet appel, la secrétaire lui avait annoncé qu'il y avait un délai de 3 mois avant de pouvoir le rencontrer. La psychologue qui a rédigé nos évaluations a donc été très coopérative, car elle nous a quand même évalué, même si mon conjoint n'avait pas son certificat médical. Elle a, par contre, attendu le certificat médical avant de rédiger le rapport.

4- Demander les certificats de naissance et de mariage


J'ai fait une demande des certificats de naissance et de mariage par Internet. Il était recommandé de le faire, le plus rapidement possible, car le certificat de mariage pouvait nous être demandé comme preuve de mariage, lors de notre évaluation psychosociale. Il était conseillé de demander deux exemplaires des certificats de naissance pour chacun de nous, ainsi que deux exemplaires du certificat de mariage. Un exemplaire a servi pour le Dossier d'adoption, l'autre pour le Dossier à la cour, lors de l'ordonnance de placement. Évidemment, pour le Dossier d'adoption, nos certificats nous ne sont pas été réexpédiés, mais pour le Dossier à la cour, ils nous sont retournés. Pour ce qui est du Dossier à la cour, ils ne nous ont pas demandé notre certificat de mariage.

Une fois les certificats reçus, j'ai vérifié s'il y avait une erreur. Si c'est le cas, il faut communiquer avec eux le plus rapidement possible afin qu'ils puissent effectuer les vérifications nécessaires. De plus, par mesure de sécurité, il me suggérait de conserver le talon et mon document séparément.

3- Communiquer avec le Centre jeunesse de notre région


J'ai téléphoné, en premier, au Centre jeunesse de notre région en indiquant que nous amorcions, mon conjoint et moi, une procédure en adoption internationale. Par contre, j'aurais dû m'inscrire avec mon organisme agréé avant de contacter le centre jeunesse. J'ai attendu par courrier régulier les documents du Centre jeunesse et je les ai complétés. Avant de leur envoyer les formulaires ''Inscription'', ''Précision de projet'', ''Recueil de données'' et ''Consentement'' complétés et le chèque pour les frais en adoption internationale, j'ai dû attendre que nous soyons inscrits au Secrétariat à l'adoption internationale (SAI). C'est notre organisme agréé qui s'est chargé d'ouvrir notre dossier au SAI. Donc, je n'ai pas eu besoin de les contacter. La lettre, qui nous a été envoyé par le SAI, confirme notre inscription au Secrétariat à l'adoption internationale et est utile lors de l'évaluation psychosociale et psychologique. Pour ce qui est des frais que le Centre jeunesse nous a chargé, cela comprenaient les entrevues cliniques, la production du rapport d'évaluation psychosociale, les déplacements, la lecture de documents pertinents et toutes les communications nécessaires à la précision du projet et les frais postaux. Lorsqu'ils ont reçu nos documents complétés et notre paiement, ils ont transmis nos coordonnées à la personne mandatée à l'évaluation psychosociale et psychologique et ils nous ont envoyé par courrier régulier notre reçu pour les frais en adoption internationale.

J'ai seulement envoyé les documents en juillet, car il y avait eu des possibilités de complications avec la compagnie dans laquelle mon conjoint avait des actions. Mon mari voulait attendre le déroulement des choses, avant de débourser les frais en adoption internationale. Par conséquent, ça retardé la rencontre pour notre évaluation psychosociale et psychologique et augmenté le délai pour monter notre Dossier d'adoption.

2- Choisir un organisme agréé


Pour les Philippines, nous n'avions pas de choix à faire. La Société Formons Une Famille inc. était et est encore le seul organisme agréé autorisé à œuvrer aux Philippines dans notre province. Alors, j'ai téléphoné à Formons Une Famille en leur disant que nous voulions débuter les démarches pour une adoption aux Philippines. Ils m'ont envoyé par courrier régulier un document d'information concernant l'adoption aux Philippines, deux copies du contrat, une fiche d'inscription et un formulaire ''Demande d'ouverture d'un dossier d'adoption''. Pour nous inscrire avec l'organisme agréé, je leur ai retourné par courrier régulier les deux copies du contrat dûment complétées et signées (exigé par le Gouvernement de notre province; la signature du contrat détermine la date d'inscription et le début du processus d'adoption), la fiche d'inscription, le formulaire ''Demande d'ouverture d'un dossier d'adoption'', une copie de mon certificat de naissance et celui de mon conjoint et un chèque pour les frais d'inscription. Sur réception de mon envoi, ils m'ont retourné une copie du contrat contresignée par eux, notre numéro de dossier, le nom et le numéro de téléphone de la personne ressource qui nous a aidé à monter notre dossier, de la documentation supplémentaire (cartable d'information et livre ''Mieux vivre avec son enfant'') et un reçu pour les frais d'inscriptions.

1- Choisir un pays pour une adoption internationale


Début 2006, nous débutions nos démarches en adoption internationale par la recherche d'un pays potentiel. Notre sélection se basa sur quelques critères : profil des enfants généralement proposés (sexe et groupe d'âge), âge requis, obligation de certificat d'infertilité, durée du séjour et coût approximatif. Pour ce qui est de l'obligation de mariage, ce n'était pas un critère, car nous étions mariés depuis plus de 4 ans.

À la base, pour nous, une adoption internationale signifiait adopté une petite chinoise, nous avons dû opter pour un autre pays, car je n'avais pas l'âge minimum requis, soit 30 ans. Ensuite, nous avons dû regarder les pays qui n'exigeaient pas un certificat d'infertilité, car nous n'étions pas infertile. Donc, il nous restait comme choix : Colombie, Corée, Ghana, Kazakhstan, Moldavie, Philippines, République Kirghize, Russie, Thaïlande, Ukraine et Viêt Nam. Après, nous avons regardé le profil des enfants généralement proposées (sexe et groupe d'âge), car nous voulions un enfant le plus jeune possible. Pour ce qui est du sexe de l'enfant, nous n'avions pas de préférence, car nous voulions reproduire ce qui se rapprochait le plus d'une grossesse. Aussi, la durée du séjour nous intéressait, car nous ne voulions pas voyager trop longtemps, surtout que pour moi, c'était mon baptême de l'air. Donc, il nous restait comme options : Corée, Philippines, Thaïlande et Viet Nam. Comme dernier critère pour notre sélection finale, ce fut le coût approximatif. Nos économies nous permettaient une sélection de pays avec des dépenses de moins de 20 000 $. Donc, il nous restait la Thaïlande et les Philippines. Vu que pour la Thaïlande, les inscriptions étaient limitées, nous avons dû opter pour les Philippines.

Notre choix a été basé sur des critères spécifiques, mais nous ne regrettons pas que le destin nous ait fait choisir ce pays, car nous avons découvert un pays exceptionnel. Les Philippines est un pays occidentalisé avec comme religion dominante le catholicisme. Donc, lorsque nous sommes allés chercher notre enfant nous n'avons pratiquement pas été dépaysé, à part une différence palpable visuellement entre les classes sociales (riches et pauvres) et la présence d'une sécurité extrême (fouilles à l'entrée de l'hôtel et des centres d'achat). Nous partagions, aussi, la même philosophie de vie, c'est-à-dire l'importance de rendre les enfants le plus heureux possible et de placer le bien-être de l'enfant en premier-lieu. Alors, il est clair que si nous décidons d'adopter un deuxième enfant, ce sera les Philippines sans aucun doute.

Décider de se diriger vers l'adoption internationale


Nous nous sommes mariés, mon conjoint et moi, lorsque j'avais 22 ans et lui 25 ans. Ainsi, nous avons, par la suite, essayé d'avoir un enfant biologique. Après 1 an d'essais sans succès, nous décidions de consulter en infertilité. Le verdict a été que nous étions fertiles tous les deux. Le gynécologue, que nous avions rencontré, nous a expliqué qu'habituellement les problèmes de fertilité se résulte à 40 % des cas c'est la femme qui est infertile, un 40 % c'est l'homme qui est infertile, un 10 % qui résulte de l'incompatibilité entre les deux conjoints et un 10 % sans explications précises. Donc, nous étions soit dans le 10 % d'incompatibilité ou le 10 % sans explications précises. En conséquence, nous décidions, à ce moment, de laisser la nature décider de notre destinée.

Après plusieurs années sans résultat de grossesse, nous jugions qu'il était temps de prendre une décision à ce que nous pourrions faire pour avoir un enfant. Nous avons pensé se diriger en clinique de fertilité, mais nous avons décidé de ne pas choisir ce chemin, car il n'y avait pas de garantie de résultats satisfaisants (FIV: taux de grossesses de 25 % par cycle de traitement, IA : taux de grossesses de 10 à 15 % par cycle de traitement). Alors, nous avons opté pour l'autre choix qui s'offrait à nous, soit l'adoption. Nous nous sommes, en premier-lieu, renseignés sur l'adoption dans notre province. Les résultats de notre recherche nous informa que nous pouvions attendre jusqu'à 10 ans (statistiques trouvés en 2005) pour une adoption régulière. Pour avoir une adoption plus rapide, nous devions être famille d'accueil avant de pouvoir adopter l'enfant. Donc, attendre 10 ans pour être parents ne nous intéressaient pas et nous ne voulions pas prendre le risque de s'attacher à un enfant et apprendre qu'il devrait retourner dans sa famille biologique. Alors, il nous restait l'option de l'adoption internationale. Nos observations sur Internet, nous indiqua que les délais pour être parent étaient plus raisonnables (de quelques mois jusqu'à 4 ans, statistiques trouvés en 2005) que dans notre province.

Nous avons décidé de nous laisser 1 an avant de prendre une décision finale, c'est-à-dire, que nous avons réfléchi chacun de notre côté avant de dire à l'autre ce que nous voulions faire. Pour ce qui est de ma réflexion personnelle, j'étais ouverte à l'option de l'adoption internationale, car je voulais à tout prix avoir un enfant dans ma vie. Aussi, dans la famille de mon conjoint, il y avait 5 histoires d'adoption dont je pouvais constater la réussite d'un attachement sain dans tous ces cas. Alors, au bout de l'année de réflexions, nous avons décidé de débuter les démarches pour une adoption internationale.