34- Prendre en charge l'enfant


Habituellement, c'est la travailleuse sociale responsable de notre dossier à l'ICAB, qui détermine les étapes à suivre dans le processus de prise en charge de l'enfant. Dans notre cas, ce fut la famille d'accueil responsable de notre enfant depuis 2 ans, qui a déterminé la façon de faire. Aussi, aux Philippines, ils préparent très bien les enfants à l'arrivée des parents. La famille d'accueil, où vivait notre garçon, lui ont montré les photos que nous avions envoyé à l'ICAB et à chaque soir, avant de s'endormir, il embrassait notre photo 8x10 en disant ''good night daddy'' et ''good night mommy''. De plus, ils ont décidé de ne pas se faire appeler ''mommy'' et ''daddy'', mais plutôt ''parrain'' et ''marraine'' en mot Tagalog.

Tout d'abord, c'est l'idée de la famille d'accueil de se rencontrer le dimanche et de prendre en charge notre fils seulement le lendemain. Nous avons appris que la famille d'accueil a dû insister fortement pour que le déroulement se fasse par une transition, car les travailleuse sociales responsable de notre enfant (ICAB et Parenting Foundation) n'étaient pas d'accord. Nous avons appris le dimanche en discutant avec la famille d'accueil, que finalement, nous prendrions en charge notre enfant seulement le mardi. Il voulait que le dimanche, serve seulement à apprendre à se connaître. Le lundi était notre première journée officielle à lui prodiguer les soins nécessaires dans son milieu, c'est-à-dire sans la présence du couple, mais avec l'aide de la nounou de notre enfant. Le mardi nous repartirions avec lui, le soir, mais en faisant la même routine du lundi. Nous étions d'accord, même si au départ, nous étions surpris, car habituellement, les parents repartent avec l'enfant après la première rencontre, qui peut durer que quelques heures. Après réflexions et après en avoir discuté avec mon beau-père, nous étions convaincu, nous aussi, que c'était la façon de faire dans son cas. Nous nous sommes dits, que c'est la famille d'accueil qui est le plus au courant de la façon dont réagi notre garçon face au situation et qu'après avoir vécu presque toute sa vie avec les mêmes personnes, il ne pouvait pas balayer 2 ans de bonheur en quelques heures.

Pour ma part, j'ai trouvé difficile de le partager avec sa famille d'accueil. Surtout que certains spécialistes disent que notre engagement doit se faire dans les 24-72 heures. De le voir dans les bras de la dame de la famille d'accueil et de voir qu'elle partageait encore des moments intimes avec lui me rendait un peu jalouse. Mais, avec du recul, je crois que c'était la meilleure façon de faire. De toute façon, je pouvais lui laisser ces derniers moments de bonheur, car moi, j'allais les vivre le reste de ma vie. J'ai bien fait de laisser faire les choses, de ne pas penser à mes besoins, mais plutôt de me concentrer sur ce qui était bon pour notre enfant. Je serai éternellement reconnaissante envers la famille d'accueil, de s'être battu pour la transition, car je suis convaincu que c'est la transition qui a permis un attachement rapide de notre fils envers nous deux. Alors, notre séjour aux Philippines a servi à se familiariser et l'arrivée à la maison était le moment d'approfondir le lien d'attachement. Donc, selon moi, il ne faut pas toujours suivre ce que les spécialistes disent, mais plutôt se fier à son instinct et se dire que chaque enfant est unique et a une histoire personnelle propre à lui.

Pour ce qui est de mon beau-père, qui jouait le rôle d'accompagnateur, même si nous voyagions tous les deux, mon conjoint et moi, a été une expérience que je recommencerais pour une 2e adoption. Par contre, la chose que je changerais est de ne pas prendre pour acquis tout ce que j'ai entendu et lu au sujet de l'adoption. Ce premier voyage d'adoption n'a pas été totalement heureux, car j'ai trop focalisé sur ce que les spécialistes disaient sur l'attachement et j'ai vécu des moments de stress et de tristesse, en pensant que mon fils s'attacherait difficilement à moi. Lors de notre séjour aux Philippines, il me rejetait fréquemment, lorsque je voulais m'occuper de lui ou le prendre par la main. La dame de la famille d'accueil voulait me sécuriser en me disant que c'était normal, car il avait côtoyé plus d'hommes que de femmes et il était plus attiré à aller vers les hommes. J'aurais dû me concentrer sur ce qu'elle a dit, vu qu'elle le connaît depuis qu'il a que quelques jours. Elle avait totalement raison, car depuis qu'il est avec nous, j'ai remarqué que lorsqu'il raconte un nouveau couple, tant de la famille que d'ami, il est plus à l'aise en premier avec l'homme. Avec ces informations, je n'aurais pas été triste, lorsque mon fils préférait prendre la main de mon beau-père au-lieu de la mienne pour marcher dans les aéroports et je ne l'aurais pas reprocher à mon beau-père. J'ai pu constater cette erreur de ma part, lorsque j'ai remarqué l'attachement rapide de mon fils face à moi, dès les premiers jours à la maison. Donc, même si certains spécialistes en adoption internationale ne pensent pas que c'est l'idéal, le fait que mon beau-père nous accompagne a servi de référence pour nous sécuriser, tant logistiquement avec son expérience de voyageur et émotivement avec son expérience de papa adoptif. Il n'avait pas de rôle clair, il faisait ce qui semblait être bien pour tout le monde. Lorsque le jour nous nous occupions de notre fils chez sa famille d'accueil, il a décidé de lui-même de rester à l'hôtel. Cependant, il nous retrouvait pour le souper avec la famille d'accueil.

Jour 1 (Dimanche le 23 novembre) : La rencontre

Nous nous sommes levés tôt le matin, après une nuit plutôt courte, car nous avions rendez-vous à 10h00 au hall d'entrée de notre hôtel avec la travailleuse sociale responsable de notre enfant et celle de l'ICAB. Une fois prêts, nous sommes allés prendre un brunch mon beau-père, mon mari et moi au restaurant de l'hôtel. Pour le brunch, il y avait énormément de choix. Une chance, à environ 25$ Canadien par personne. Donc, en constatant les prix élevés, nous décidions de ne plus remanger au restaurant de l'hôtel. Lorsque nous avons eu terminé de manger, nous nous sommes dirigés tous les trois (la famille d'accueil était au courant que mon beau-père nous accompagnait et l'a lui aussi invité) vers le hall d'entrée de l'hôtel. En attendant le rendez-vous, j'étais très nerveuse car je ne savais pas comment notre enfant réagirait à notre première rencontre, nous ne savions pas le nom des travailleuses sociales et à quoi elles ressemblaient. Alors, nous faisions les cents pas, mon conjoint et moi, en attendant que quelqu'un nous approche. Finalement, la travailleuse sociale de l'ICAB vint à notre rencontre avec que quelques minutes de retard, mais il fallait attendre l'autre travailleuse sociale avant de pouvoir partir. Lorsque celle-ci arriva, nous prions un taxi à partir de notre hôtel. Une chance que les philippines sont toutes petites et que le trajet n'était pas trop long, car nous étions 4 assis à l'arrière. Lors de notre parcours en taxi, il y a eu une jeune fille d'une dizaine d'année, qui cogna à ma fenêtre en me montrant des petites fleurs. Je me demandais, si je devais baisser la fenêtre. Mais, vu que j'ai de la difficulté à parler l'anglais, je ne savais pas quoi faire et répondre. La travailleuse sociale assise à côté de moi me fit signe de l'ignorer. Je compris que cette petite fille toute menue et mignonne vendait des fleurs. Ça m'attrista de voir cette très jeune fille travaillée et de voir que les travailleuses sociales ne pouvaient rien faire pour elle. Alors, j'ai vite constaté le problème de pauvreté à Manille.

Une fois arrivé au hall d'entrée du condominium de la famille d'accueil, nous constations que la messe se déroulerait à cet endroit. Les travailleuses sociales nous firent rencontrer la dame de la famille d'accueil. Elle fut très sympathique et nous appris que nous allions participer à la messe. C'est mon mari et moi, qui amènerions les lampions au prêtre. Quelques minutes, après, le monsieur de la famille d'accueil arriva avec notre fils. Celui-ci se sentit gêné et ne voulait pas trop nous approcher. Il se cacha entre les jambes du monsieur. Mon beau-père filmait les événements et il a eu la brillante idée de prendre notre garçon dans ses bras et de lui montrer, dans la petite fenêtre de sa caméra, ce qu'il avait filmé. Notre fils apprécia se reconnaître et est devenu un peu moins gêné. Il s'est ensuite accoté la tête sur moi pendant que j'étais assise sur une chaise mais ne voulait pas trop que je le touche. À chaque fois, que je voulais lui flatter la tête, il me repoussait les mains. Je compris qu'il voulait m'approcher, mais à sa façon et à son rythme. Je décidai de ne pas forcer les choses et le laissai faire. Ensuite, la messe a commencé et nous étions les invités d'honneur. Vu que notre gars était connu de tout le monde dans le condominium, ça permettait aux gens de nous voir. Après la messe, nous avons poursuivi les rapprochements, en jouant à coucou. Il a par la suite appelé mon mari ''Daddy'' et on s'est amusé avec lui.

Ensuite, nous nous sommes rendus à l'appartement du couple avec les travailleuses sociales et avons pu constater l'environnement où vivait notre fiston. Nous avons continué à nous amuser avec lui, ainsi que mon beau-père. Il répéta encore ''daddy'' et les travailleuses sociales ainsi que la famille d'accueil ont été surpris de constater la rapidité d'attachement avec mon mari. Les travailleuses sociales prirent quelques photos de nous avec notre fils et quittèrent, par la suite, en nous avertissant, que nous les reverrions, ici le mardi, pour signer des papiers.

Après, nous sommes partis, la famille d'accueil, le chauffeur, la nounou, notre fils, mon beau-père, mon mari et moi, dîner dans un restaurant du SM Megamall, car la famille d'accueil nous y avait invité. J'ai pu constater qu'ils n'ont pas la même vision de la sécurité des enfants aux Philippines. Notre fils était debout sur la banquette de l'auto et il se promenait sans problème. Aussi, j'ai remarqué le rôle de la nounou, qui était de s'assurer qu'il ne se fasse pas mal, mais qui le laissait faire. Nous avons pu observer qu'il courrait partout dans le restaurant avec la nounou qui suivait en arrière. Une fois épuisé, il s'est endormi sur la nounou. Après avoir mangé, nous avons fait quelques achats tous ensemble dans les boutiques du centre d'achat et la dame de la famille d'accueil nous a montré sa boutique et nous a présenté ses employés.

Puis, nous sommes tous retournés à l'appartement de la famille d'accueil. Nous avons continué à s'apprivoiser et nous avons été invité à souper chez eux. C'est la cuisinière de la famille d'accueil qui a préparé le repas. Alors, avec tous ces employés qui travaillaient pour le couple (nounou, chauffeur, cuisinière), nous avons pu constater que notre fils a été élevé dans une famille très à l'aise financièrement. Finalement, le chauffeur est venu nous reconduire à notre hôtel, pas trop tard et sans notre fils, car nous voulions nous reposer. Nous ressentions de la fatigue dû au décalage horaire et au stress de la journée et nous savions que le lendemain, c'était nous, qui s'occuperaient de notre fils. Avant d'aller se coucher, mon beau-père est allé au centre d'affaire et à envoyer un courrier électronique (environ 5 $ canadien) à ma belle-mère pour lui raconter notre première journée aux Philippines.

Jour 2 (Lundi le 24 novembre) : La première journée à s'occuper de notre fils

Le lundi matin nous nous sommes levés encore tôt, car le chauffeur de la famille d'accueil venait nous chercher vers 9h00 à l'hôtel avec notre garçon. Avant d'attendre notre rendez-vous, nous sommes allés déjeuner à un Starbucks Coffee près de notre hôtel où nous avons mangé sur une terrasse et cette fois-ci les prix n'étaient pas trop cher. Nous avons mangé à moins de 5,00$ canadien par personne. Nous sommes revenus à notre chambre d'hôtel et avons téléphoné à ma belle-mère pour lui parler de vive voix. Nous aurions dû laisser faire, même si nous n'avons pas parlé longtemps, car l'appel nous a coûté près de 60 $ canadien. Ensuite, nous avons pris un toutou et des jouets et nous sommes allés attendre notre rendez-vous, mon conjoint et moi. Mon beau-père n'est pas venu, il voulait nous laisser seul avec notre fils et il commençait à couvrir une grippe. Aussi, il nous a averti qu'il allait s'occuper de nous trouver une chambre plus grande, vu que nous étions pour prendre en charge officiellement notre fils le lendemain et nous avions constaté que notre fils déplaçait beaucoup d'air. Notre chambre aurait été trop petite pour 3 adultes et un garçon avec ce degré d'énergie. Alors, il nous appela chez la famille d'accueil pour nous dire le numéro de notre nouvelle chambre (suite) et il passa la journée à la piscine. Aussi, il retourna au centre d'affaire pour envoyer un autre courrier électronique (environ 5 $ canadien) à ma belle-mère et ce qu'il fit à tous les jours pour la sécuriser.

Une fois le chauffeur arrivé avec notre fils, nous sommes entrés dans la mini-van et je lui ai donné son petit toutou. Rendu au condominium le chauffeur, nous a laissé à l'entrée et nous avons pris l'ascenseur. L'employé nous a reconnu et a pesé sur le bouton de l'étage de la famille d'accueil. Lorsque nous sommes entrés à l'appartement, il n'y avait que les employés présents. Nous avons donné le bain du matin à notre fils, changer ses couches, l'avons fait manger et donner les biberons avec l'aide de la nounou. Ensuite, nous avons joué avec lui.

À l'heure du dîner, le couple est arrivé et ils nous ont dit que nous dînerions avec eux. Aussi, ils nous ont demandé comment avait été nos premières expériences de parent. La cuisinière fit un autre repas exquis. Le couple reparti en nous avertissant qu'à leur retour nous irions magasiner pour s'assurer d'avoir tout ce qu'il faut pour notre fils, car le lendemain était notre journée de prise en charge officielle.

Ensuite, nous avons essayé de le coucher pour sa sieste, mais c'est la nounou qui a réussi en se couchant avec lui. Pendant sa sieste, nous avons écouté un film de la collection personnelle de la famille d'accueil.

Vers la fin de l'après-midi, la dame de la famille d'accueil ainsi que son chauffeur, nous ont emmené au SM Megamall. Nous avons acheté une valise pour notre fils, car la famille d'accueil voulait qu'il parte avec des vêtements, des jouets, des toutous, des albums-photos (1 pour lui, pour des souvenirs avec sa famille d'accueil et un autre pour nous, pour pouvoir vivre ses 0-2 ans) et d'autres souvenirs. Il y en avait beaucoup, que ça n'aurait pas entré dans nos valises. Aussi, nous avons acheté des produits de soins pour notre fils, car la dame voulait s'assurer que nous ayons les mêmes qu'il utilisait avec eux. Une fois touts nos achats fins, la famille d'accueil appela mon beau-père à la chambre d'hôtel pour l'inviter, lui aussi, à souper avec eux. La cuisinière nous fit un autre excellent repas.

Ensuite, la dame a eu une réunion avec d'autres femmes du condominium et il y a eu d'autres enfants avec leur nounou dans l'appartement. Aussi, le fils aîné de la dame vint nous rencontrer et il était venu, aussi, pour voir une dernière fois notre fils. Les autres enfants de la dame préféraient ne pas le revoir, c'étaient trop difficile pour eux. C'était un deuil à vivre pour eux, aussi , car ils l'avaient côtoyés durant 2 ans, soit depuis qu'il avait seulement quelques jours. Vers 7h30-8h00, je demandai au monsieur de la famille d'accueil s'il était le temps de lui donner son bain du soir. Il m'a répondu que non, vu qu'il allait encore s'amuser. Définitivement, il était rendu trop tard pour son bain et nous essayions, mon conjoint et moi, une fois son pyjama mis de le coucher. Vu que notre enfant dormait avec sa nounou, il ne voulait pas rester coucher et il semblait vouloir pleurer. Ce qui n'était guère attendu et réconfortant pour nous, qui était de nouveaux parents inexpérimentés. Notre culture occidentale (Super nanny et Dre Nadia) nous enseigne de ne pas se coucher avec un enfant, ce qui nous mettais mal-à-l'aise à cette situation et nous ne savions pas comment réagir. Une chance que mon beau-père était là, car il nous asuggéré de ne pas commencer la discipline tout de suite, car il y avait trop de personnes (nounou, famille d'accueil, nous) avec qui il pouvait attirer l'attention. Il nous expliqua, que lorsque ma belle-mère gardait des enfants et lorsque les parents de ceux-ci venaient les chercher, ils faisaient des choses qu'ils n'auraient pas fait, lorsque leur parents n'étaient pas là. Alors, avec ces conseils et après nos essais infructueux, nous décidions d'abandonner et avons laissé la nounou s'en occuper. Par contre, nous nous regardions, mon mari et moi, en se disant que rendu à la maison ça ne se passerait pas comme ça et que nous allions débuter la discipline. pour les coucher. Finalement, le chauffeur est venu nous reconduire à notre hôtel vers 11h00 et lorsque nous sommes partis, notre fils n'était pas encore couché. En arrivant à notre nouvelle suite, nous avons constaté que celle-ci serait très bien pour notre enfant de 2 ans qui déplaçait beaucoup d'air et nous avons remarqué que nous avions obtenu un petit lit d'appoint. Également, il n'y avait pas de balcon invitant à la défenestration.

Jour 3 (Mardi le 25 novembre) : La deuxième journée à s'occuper de notre fils et signature pour le transfert de charge de l'enfant

Le mardi matin nous nous sommes levés encore tôt, car le chauffeur de la famille d'accueil venait nous chercher vers 9h00 à l'hôtel avec notre garçon, car nous avions rendez-vous avec les travailleuses sociales du Parenting Foundation et de l'ICAB pour les signatures du transfert de charge. Avant d'attendre notre rendez-vous, nous sommes allés déjeuner à un petit restaurant à côté de l'hôtel. Nous avons mangé sur la terrasse à environ 5,00$ canadien par personne. Nous sommes revenus à notre chambre d'hôtel pour prendre les jouets pour notre enfant et nous sommes allés attendre notre rendez-vous, mon conjoint et moi. Mon beau-père n'allait pas encore très bien, il avait une grippe avec un mal de gorge qu'il attribuait à la pollution de Manille, et il préférait nous laisser seul avec notre fils durant la journée. Pendant que nous attendions une des travailleuses sociale à l'entrée de notre hôtel, mon beau-père apparut et nous avertissa qu'il avait reçu un appel à la chambre de la famille d'accueil pour nous aviser que notre fils venait tout juste de se lever, qu'il le ferait déjeûner et qu'il nous rappelerait lorsque le chauffeur partitait pour venir nous chercher. Alors, nous avons attendu la travailleuse sociale et lorsque celle-ci arriva, nous lui expliquions le retard et nous l'invitions à venir attendre avec nous à notre chambre. Finalement, nous recevions l'appel de la famille d'accueil et le chauffeur vint seul nous chercher pour nous ammener à l'appartement.

Une fois sur les lieux, la dame de la famille d'accueil nous avisa que notre fils avait une grippe et qu'il faisait de la fièvre et que c'était la première fois de sa vie que ça lui arrivait. C'était sûrement dû à tout l'énervement des derniers jours. Aussi, elle nous avisa qu'elle préfèrerait le garder le temps qu'il guérisse, c'est-à-dire que nous ne repartirerions pas avec lui à la fin de la journée. Nous étions d'accord, car c'était notre premier enfant et ça nous aurait apporter un stress supplémentaire. De toute façon nous nous occuperions de lui à tous les jours chez la famille d'accueil et on savait que par la suite nous l'aurions pour le restant de notre vie. D'ailleurs, l'autre travailleuse sociale arriva et nous avons pu signer les papiers de transfert de l'enfant de la famille d'accueil vers la famille adoptive. Je donnai le chèque émis par notre organisme agréé pour les frais de garde de notre enfant à la travailleuse sociale de l'ICAB, car mon organisme agréé nous en avait avisé. De plus, la famille d'accueil avisa les travailleuses sociales de la façon de faire pour la transition et mon conjoint et moi les avisèrent de notre appui à cette méthode. Avant que les travailleuses sociales partent, le monsieur de la famille d'accueil a eu l'audace de leur dire que lui et sa conjointe avait eu raison pour la transition et qu'elles (les travailleuses sociales) avaient tort sur toute la ligne de vouloir empêcher la transition. Il défendait son point de vue avec la réaction de notre fils, comme quoi il n'avait jamais fait de crise et qu'il appellait mon mari ''daddy' depuis le dimanche. Avec les commentaires de la famille d'accueil ainsi que les nôtres, j'espère qu'il y aura de plus en plus de familles qui prendront en charge leur enfant avec une transition. Je suis convaincue que c'est la meilleure façon de faire, car nous restons pour les enfants des étrangers même s'ils nous appellent ''mommy'' et ''daddy''. Je suis persuadée que notre fils a acquéri une confiance en nous, lorsqu'il remarquait que nous avions une bonne entente avec les personnes avec qui il avait une totale confiance, c'est-à-dire sa famille d'accueil avec qui il vivait depuis 2 ans.

Ensuite, nous lui avons donné son bain du matin et avons essayé de le faire manger. Aussi, nous avons encore dîné avec la famille d'accueil avec un autre merveilleux repas philippin que la cuisinière avait concocté. Pour le reste de la journée, nous faisions attention de ne pas trop excité notre garçon pour qu'il puisse avoir des forces et guérir le plus rapidement possible. Nous avons essayé de donner les biberons et de le faire manger, nous l'avons changé de couches et avons tenté de le coucher pour sa sieste. Pendant sa sieste, nous avons écouté un autre film dans la collection personnelle de la famille d'accueil. Près de l'heure du souper, la dame appela mon beau-père pour l'aviser que le chauffeur s'en venait le chercher pour qu'il puisse venir souper avec nous. Lorsqu'il arriva, nous lui annonçions que nous ne repartirions pas avec notre fils ce soir-là, car il était malade. Lui aussi, trouvait que c'était mieux d'attendre qu'il aille mieux avant de l'emmener à l'hôtel. Finalement, nous sommes partis après souper pour laisser notre fils tranquille dans ses affaires et pour qu'il se couche tôt et prenne des forces pour guérir le plus rapidement possible.

Jour 4 (Mercredi le 26 novembre) : La troisième journée à s'occuper de notre fils

Le mercredi matin nous nous sommes levés encore tôt, car le chauffeur de la famille d'accueil venait nous chercher vers 9h00 à l'hôtel avec notre garçon. Avant d'attendre notre rendez-vous, nous sommes allés déjeuner au même resto-café à côté de notre hôtel. Nous sommes revenus à notre chambre d'hôtel pour prendre les jouets pour notre enfant et nous sommes allés attendre notre rendez-vous, mon conjoint et moi. Mon beau-père ne s'était pas encore remis de sa grippe et il avait décider nous laisser seul, le jour, avec notre fils.

Une fois arrivée à l'appartement de la famille d'accueil, nous répétions les mêmes soins que les 2 autres jours, soit le bain du matin, le faire manger, donner les biberons et changer les couches. Le couple arriva pour le dîner et nous avons encore manger avec eux un repas préparé par la cusinière.

Après le repas, le couple nous annonca qu'il préfèrerait garder notre enfant une dernière journée pour être sûr qu'il soit en forme pour prendre l'avion. Mon conjoint et moi étions d'accord. Alors, la dame de la famille d'accueil nous proposa de nous ammener au SM Megamall pour l'après-midi. Ça permettrait à notre fils de se reposer le plus possible. Donc, je me suis acheté des vêtements, car le taux de change permettait des économies. Aussi, nous avons finalisé les achats nécessaires pour notre fils et nous avons acheté des cadeaux de remerciement à chaque membre de la famille d'accueil, c'est-à-dire au monsieur, à la dame, à la nounou, à la cuisinière et au chauffeur. Lorsque nous nous sommes retrouvés à la fin de l'après-midi avec la dame et le chauffeur et que celui-ci a pris mes sacs d'achat, je ne savais quoi faire. Je n'avais jamais vécu comme une personne riche et c'était la première fois que quelqu'un portait mes emplettes. Comme je ne voulais offusquer personne j'ai, alors, joué le jeu.

Après une après-midi de magasinage, nous sommes allés chercher mon beau-père, car le couple de la famille d'accueil, nous avait invité à aller souper sur une terrasse d'un restaurant typiquement philippin. Pendant que nous nous rendions au restaurant, le couple monta le son de la radio et nous avisa de l'écouter. Nous avons été stupéfait et ému d'entendre un message, en anglais, de bienvenue à notre famille. La famille d'accueil avait eu la délicatesse idée de contacter la station de radio pour nous envoyer un message personnalisée. Nous les avons remerçié de cette belle initiative. Ensuite, pendant le repas, il y a eu une jeune fille d'une dizaine d'années qui m'approcha avec des fleurs. Je fis comme si je ne la voyais pas, mais elle se faisait de plus en plus insistante. En voyant cela, la dame de la famille d'accueil l'avertissa de nous laisser tranquille. La dame nous expliqua qu'elle ne donnait jamais d'argent à ces jeunes filles, car de toute façon l'argent ne leur revenait pas. Elle préfrait aider les enfants pauvres en étant famille d'accueil bénévole. En sachant cela et en constatant que c'était la deuxième fois que je rencontrais ce genre de fille, je pu m'empêcher d'être triste et avoir de la pitié pour ces filles-là.

Après le bon repas philippin, nous sommes allés chercher une décoration de Noël illuminée pour mon beau-père dans des kiosques situés sur le bord de la route. Nous avons pu constater que la dame de la famille d'accueil est une forte négociatrice. Elle finit par trouver une décoration à mon beau-père a un prix très abordable. Finalement, ils vinrent nous déposer à notre hôtel.

Arrivés à l'hôtel, mon conjoint, mon beau-père et moi sommes allés au SM Supermarket pour acheter des collations et la sorte de lait maternisé utilisé par notre garçon, car nous savions que le lendemain, il y aurait de fortes chances que nous le prenions définitivement.

Jour 5 (Jeudi le 27 novembre) : Visite du Parenting Foundation et de l'ICAB et prise en charge officielle de notre garçon

Le jeudi matin nous nous sommes levés encore tôt, car le chauffeur de la famille d'accueil venait nous chercher vers 9h00 à l'hôtel avec notre garçon. Nous avions rendez-vous avec la travailleuse sociale de notre garçon du Parenting Foundation, car nous devions y aller pour visiter la fondation et récupérer le lifebook et signer des papiers à l'ICAB. Avant d'attendre notre rendez-vous, nous sommes allés déjeuner au même resto-café à côté de notre hôtel. Ensuite, nous sommes allés attendre la travailleuse sociale, mon conjoint et moi, à l'entrée de l'hôtel. Une fois la travailleuse sociale et le chauffeur arrivé avec notre garçon, nous nous sommes dirigés vers le Parenting Foundation of the Philippines dans le quartier de Muntinlupa city. Le chauffeur nous avertissa des consignes à suivre pour la médication de notre garçon, car il n'était pas complètement guéri.

Une fois arrivé au Parenting Foundation, nous avons rencontré et parlé avec la directrice et d'autres travailleuses sociales pendant que la travailleuse sociale de notre fils terminait le lifebook de notre garçon. C'était la première fois durant tout le voyage, que je trouvais la salubrité des lieux ordinaires. Après que la travailleuse sociale nous remette le life book de notre fils, nous sommes allés dîner avec le chauffeur, la travailleuse sociale, notre fils, mon conjoint et moi au Max's Restaurant (un genre de rotisserie St-Hubert) à Paranaque, car nous n'avions pas assez de pesos philippin pour payer pour tout le monde et nous devions trouvé un restaurant acceptant les cartes de crédit. Par contre le repas n'a coûté qu'environ 30 $ canadien pour 4 adultes et 1 enfant. Aussi, nous aurions dû avoir des pesos philippins suffisants, car lorsque le chauffeur a fait le plein d'essence il nous a demandé de payer. Ensuite, nous sommes allés à l'ICAB pour signer les derniers papiers. À notre arrivée, il y avait une affiche de bienvenue avec nos noms en haut du banc de bois foncé. Nous avons signé les papiers sur ce banc et la travailleuse sociale de notre fils nous a remis le formulaire de résidence permanente à remettre aux douaniers à notre arrivée au Canada, les reçus des traites bancaires, que nous leur avions émis lors de notre acceptation de proposition et à garder pour nos impôts, le formulaire Travel Clearance for a Minor et sa photocopie et à remettre l'original aux douaniers de l'aéroport de Manille et la copie à garder dans nos papiers, le passeport de notre garçon avec le Visa d'immigrant pour le Canada et le Visa d'émigrant des Philippines, la banderole qui était affiché sur le mur, une petite Jeepney et un petit drapeau des Philippines. De plus, elle nous a fait visiter et rencontrer les employés, un peu vite fait, car notre garçon dormait dans les bras de mon conjoint. Finalement, le chauffeur nous a reconduit à notre hôtel avec tous les effets de notre garçon, car il restait définitivement avec nous.

À l'heure du souper, nous sommes allés manger dans un Mc Donald's au SM Mega Mall. De retour à l'hôtel, nous lui avons fait prendre un bain pour la première fois à notre chambre d'hôtel. Il a fait une crise de caprice, car ça ne lui tentait pas de le prendre et il testait nos limites. Nous n'avons pas cédé à ses pleurs et nous lui avons donné son bain. Il a pleuré pendant une bonne partie de la soirée, car ça ne fonctionnait pas comme il le voulait. Pour l'aider à se calmer je le prenais dans mes bras et me promenais avec lui en lui chantant une chanson inventé de mon cru en anglais. Ça réussissait pour un moment et lorsque les pleurs recommençaient, je refaisais la même routine. Lorsque mon beau-père n'en pouvait plus des pleurs, il sortait et lorsqu'il revenait, la plupart du temps la crise était fini. L'heure du dodo n'a pas été facile mais nous avons réussi à le coucher vers 20h30. Je l'ai calmé dans mes bras et lorsqu'il a commencé à somnoler, je l'ai couché dans le lit et lui ai flatté le dos. Lorsqu'il semblait vouloir se réveiller, je lui flattais le dos et lui chantais ma chanson inventée en anglais. La nuit n'a pas été trop pire, mais j'étais contente du déroulement de la semaine, car le fait d'avoir eu des bonnes nuits de repos pour contrer le décalage horaire, nous a permis d'avoir une patience non-chancelante.

Jour 6 (Vendredi le 28 novembre) : Visite à l'aquarium de Manille

Le vendredi matin nous nous sommes levés encore tôt, car le chauffeur et le couple de la famille d'accueil venait nous chercher vers 9h00 à l'hôtel, car ils nous avaient inviter à aller visiter l'aquarium de Manille. La dame de la famille d'accueil ne l'avait jamiais emmener, car elle se disait que ce serait un bon endroit à visiter pour lui avec ses nouveaux parents. Elle nous en avait parlé en début de semaine et nous étions d'accord avec cette idée. Avant de les attendre, nous sommes allés déjeuner au même resto-café à côté de notre hôtel, mais cette fois-ci notre garçon nous accompagnait. Ensuite, nous sommes allés les attendre, mon conjoint, mon beau-père, notre garçon et moi, à l'entrée de l'hôtel.

Une fois le couple de la famille d'accueil et le chauffeur arrivé, nous nous sommes dirigés vers l'aquarium de Manille près de la baie de Manille. J'ai remarqué que les Philippins ne se fient pas aux consignes écrites, car il était inscrit de garder le silence pour ne pas déranger les animaux aquatiques et j'ai constaté le contraire. Il y avait tout un vacarme, que nous avions de la difficulté à s'entendre dans nos conversations. Notre fils s'est promené sur les épaules de mon conjoint et la dame de la famille d'accueil s'assurait qu'il ne restait pas trop longtemps au soleil. Une chance que j'avais emmené le tissu en coton que je lui avais mis dans le dos pour s'assurer que son t-shirt ne touche pas directement sa peau. J'ai pu constaté qu'il n'était pas le seul qui portait ce type de coton dans le dos. Les philippins ne veulent pas que leurs enfants ressentent l'humidité, c'est pourquoi ils leur font porter ce genre de tissu sur le dos des enfants et ils changent leur t-shirt plusieurs fois par jour. Je peux comprendre qu'aux Philippines, l'humidité est très présente et qu'ils ne veulent pas que leurs enfants aient des boutons dû à l'humidité. Donc on peut dire pays différent et moeurs différents. Personnellement, je crois qu'il est plus important de protéger nos enfants en les assisant dans des sièges d'auto lorsqu'ils se promènent en voiture que de s'acharner à vérifier si leur chandails sont humides (mouillé).

Ensuite, la famille d'accueil nous a invité à aller dîner près de la baie de Manille sur une aire de repas à l'extérieur sur les terrains du SM Mall of Asia. Ils nous avaient invité à manger là, car ils savaient que mon beau-père aimaient les fruits de mer, mais ils ne savaient pas que mon conjoint et moi n'aimions pas ce type de nourritures. Alors, nous avons été à un autre kiosque pour commander de la viande (environ 10 $ canadien pour 2 adultes). La dame de la famille d'accueil vint à notre rencontre pour nous dire qu'elle nous avait commandé des fruits de mer, mais nous lui répondions que nous n'aimions pas ça et que nous préférerions mangé de la viande. Nous avons tous mangé ensemble et notre garçon ne voulait pas rester assis dans la chaise haute et lorsque débarqué se promenait partout. Nous ne voulions pas faire de discipline devant la famille d'accueil, car nous ne voulions pas les offusquer, vu qu'ils ont la mentalité de tout laisser faire si l'enfant le désire. Mais, nous nous disions qu'au Canada se serait différent et nous appréhendions déjà nos sorties au retaurant.

Une fois, le dîner terminé nous avons visité le SM Mall of Asia, qui est le plus grand centre commercial de l'Asie. Nous y avons passé une partie de l'après-midi et la dame de la famille d'accueil nous a fait visiter sa boutique dans ce centre d'achat et nous a présenté ses employés. Nous avons acheté une crème glacée à notre fils et nous étions tout content, car c'était sa première avec nous. C'est ça être nouveaux parents, il y a sa première fois avec toute chose. Finalement, la famille d'accueil est venu nous reconduire à notre hôtel, mais nous avons demandé au couple de monter à la chambre d'hôtel. Nous leur avons remis leur cadeau de remerciement pour leur grande hospitalité et avons demandé de remettre les petits cadeaux à la cuisinière, à la nounou et au chauffeur de notre part. Nous avons demandé des nouvelles de la nounou, vu que c'est elle qui passait la majeure partie de son temps avec notre fils. La dame nous a répondu qu'elle était triste, mais qu'elle se réjouissait à savoir qu'il était dans une très bonne famille. Nous leur avons dit au revoir, sans que notre garçon soit vraiment conscient qu'il ne les reverrait plus. Donc, la transition a été très bénéfique pour notre garçon, car il n'a jamais senti que nous l'avions arraché de sa famille d'accueil. Ça été une très bonne idée de passer la journée avec eux, d'inverser les rôles, que ce soient eux qui sont venus à notre rencontre pendant que notre garçon était avec nous. Selon moi, ça fermait la boucle de la transition, car notre fils n'a rien vu de ce qui se passait. Donc, suite à leur départ, il n'a pas fait de crise, car il savait que c'était nous ses parents, il appelait mon conjoint ''daddy'' depuis notre première rencontre, il m'appelait ''mommy'' depuis le mercredi et il appelait mon beau-père ''papi'' depuis le jeudi.

Une fois l'heure du souper arrivée, nous avons fait venir notre repas (environ 25 $ canadien pour 2 adultes) à la chambre à partir du menu à la carte du restaurant de notre hôtel. Nous ne voulions pas nous coucher trop tard, car notre avion était à 9h10, mais nous voulions y être pour 6h10. De plus, nous avons appelé l'infirmière de l'hôtel qui était disponible sur 24 heures, car pour ce qui est du médecin de l'hôtel, il n'était plus disponible. Je m'inquiétais pour notre garçon, car je trouvais qu'il respirait bizarrement dû à sa grippe et il se touchait les oreilles et j'avais peur pour une otite. Je me disais que dans l'avion ce serait sûrement douloureux s'il faisait une otite. Pour ce qui est de l'otite, l'infirmière ne pouvait rien nous confirmer, car elle n'était pas médecin. Pour sa respiration que je trouvais étrange, elle suggéra de lui faire respirer de l'eau saline à l'aide d'un masque. Nous étions d'accord, mais ce ne fut pas facile, car il ne voulait pas se laisser faire, mais lorsqu'il sentit que ça lui faisait du bien, il se laissa faire. Elle nous suggéra d'aller voir un médecin dès notre arrivée au Canada. Nous avions justement un rendez-vous avec le pédiatre spécialisé en adoption internationale le lundi suivant. Finalement, nous avions pris une bonne décision de le laisser avec sa famille d'accueil pendant qu'il était malade, car j'étais stressée à savoir si sa condition était normale. C'était notre premier enfant et je n'avais aucune expérience et encore moins avec un enfant malade.

33- Séjourner à Manille


La durée de notre séjour était d'une semaine (départ de Montréal le 21 novembre 2008 et arrivée à Montréal le 29 novembre 2008). De plus, lors de notre séjour, nous avions un décalage horaire de 13 heures en avant. Aussi, nous avons pu constater dès notre sortie de l'aéroport que le climat était tropical, très chaud et humide. Sur la plupart des îles, la saison des pluies coïncide avec la mousson d’été, qui dure de mai à novembre ; le vent souffle alors du sud-ouest. La saison sèche correspond à la mousson d’hiver, qui s’étend de décembre à avril lorsque le vent souffle du nord-est. De juin à octobre, l’archipel des Philippines est balayé par des typhons (cyclones tropicaux) qui peuvent causer d’immenses dégâts. Dans notre cas, nous étions dans la fin de la saison des pluies. Nous avons pu le constater avec la présence de certaines averses, qui me faisaient penser à nos averses du Québec pendant les périodes humides de l'été. Puis, pour tout le long de notre séjour, nous avons constaté que l'Anglais est partout dans Manille (aéroport, hôtels, restaurants, commerces, famille d'accueil, Parenting Foundation, ICAB ) et que le Tagalog est présent dans les familles, lorsque ceux-ci parlent entre eux. Alors, ça été très utile que mon conjoint soit presque bilingue et que mon beau-père le soit.

Pour ce qui est de prévenir la maladie en voyage, il ne faut pas devenir fou, se comporter de manière extravagante et voir le mot «Maladie» partout. Premièrement, nous avions ammené de l'assainisseur à mains et nous ne l'avons pas utilisé. Nous avions un hôtel 5 étoiles à Manille et nous lavions nos mains avec l'eau du robinet et du savon. Aussi, nous n'avons pas fait bouillir l'eau du robinet et n'avons pas mis de solution iodée à 5% dans de l'eau de carafe, pour la même raison que notre hôtel était un 5 étoiles. Nous avons brossé nos dents avec l'eau du robinet de l'hôtel et n'avons eu aucun problème. Par contre, nous avons bu l'eau embouteillé fourni par l'hôtel. De plus, nous n'avons appliqué acune protection contre les insectes. De toute façon, nous n'avons pratiquement pas été à l'extérieur, car nous allions tous les jours au condominmium de la famille d'accueil. Par contre, mon beau-père s'est baigné dans la piscine extérieur de l'hôtel et a eu certaines piqûres de moustiques, mais n'a eu aucune conséquence grave. Il a eu des symptômes de grippe dont nous n'avons pas pu identifier la vrai cause, piqûre d'insectes ou air pollué.

En ce qui concerne le choc culturel, nous en n'avons pas eu un gros à Manille, même si c'était notre premier voyage à l'international. Nous trouvions que Manille ressemblait à Montréal mais avec plus de gratte-ciels, plus de population, plus d'itinérants et plus de chiens errants. Il y avait beaucoup de Fast-food; tel Mc Donald's, Pizza Hut et Starbucks Coffee. Aussi, puisqu'ils sont catholiques et que nous avons voyagé 1 mois avant Noël, nous avons souvent vu des décorations de Noël. Cependant, nous avons trouvé bizarre d'entendre des chansons de Noël, que nous connaissions (d'ailleurs ils écoutent beaucoup de musique américaine, je reconnaissais très bien les chansons à la radio) en sandales et de voir des lumières de Noël sur des palmiers. Aussi, nous avons trouvé spéciale de voir des gens faire du Karaoké dans les épiceries et dans certains magasins à grande surface. Nous avons pu constater que ce type d'activité est très imprégné dans leur vie, car la famille d'accueil nous l'avait offert, mais mon conjoint a refusé, car il n'est pas très amateur de Karaoké. Par contre, ce qui nous a rendu le plus stupéfaits, c'est de voir qu'il n'y avait pas de lumières de signalisation et d'Arrêt Stop à certaines intersections très achalandées. Nous avons vu des ''Full Stop'', mais peu. Pour les intersections, les plus audacieux passaient en premier et ceux avec un klaxon montraient leur priorité. De toute façon, la dame de la famille d'accueil ne nous encourageait pas à conduire, nous-mêmes, une voiture de location, car la police est corrompue dans ce pays et nous risquions d'avoir de gros problèmes, vu que nous étions des touristes. De plus, pour essayer de contraindre la pollution, à chaque jour il y avait des numéros de plaque qui ne pouvaient pas circuler en exception des véhicules d'urgence. Cependant, pour les gens riches cette tactique ne fonctionne pas, car ils prennent leur autre voiture. Donc, nous avons été peu angoissé, car nous nous sommes retrouvés dans un certain cadre de référence connu, c'est-à-dire, qu'on sentait que l'on pouvait se fondre, d'une certaine façon, dans le décor. Aussi, vu qu'il n'y avait peu de différence culturelle, ça nous a permis de ne pas se sentir déstabilisé et nous a permis d'éviter de vivre des moments difficiles.

D'autre part, nous avons constaté que les philippins ne connaissaient sûrement pas ''Super Nanny'' et ''Dre Nadia''. Nous avons remarqué dans les centres d'achat, à l'aquarium de Manille et dans l'avion, que les enfants philippins pouvaient faire ce qu'ils voulaient et qu'ils étaient très énergiques. Dans les centres d'achat, il était fréquent de voir un petit enfant philippin courir ou crier. À l'aquarium de Manille, il y avait un écriteau avec inscrit dessus de ''garder le silence'' pour ne pas troubler les animaux aquatiques et les gens ne le respectaient pas du tout. Il y avait tout un brouhaha de bruits avec le nombre impressionnant de visiteurs, qui essayaient de tout voir. Dans l'avion de retour (Manille-Tokyo), j'ai remarqué un petit garçon philippin, qui dérangeait l'homme assis derrière lui sans que sa mère ne dise un mot et l'homme faisait comme s'il ne le voyait pas. En conséquence, les philippins sont un peuple très souriant et courtois. À chaque fois que nous croisions un employé dans l'hôtel, à l'entrée ou à la sortie de l'hôtel, ceux-ci nous saluaient immédiatement avec politesse en mettant une emphase sur la femme (''Good morning mam''). Aussi, dans les centres d'achat, il y avait beaucoup de commis visibles et disponibles à nous servir. Je pourrais dire qu'il y avait presque un employé par rangée, mais clairement plus d'un employé par département. Dès qu'ils nous voyaient, ils nous saluaient poliment en mettant encore l'emphase sur la femme (''Good morning mam'').

Définitivement, pour la sécurité à Manille, celle-ci était très bien organisée. À notre hôtel, elle était présente à l'entrée de la cour avec une escouade canine et à l'entrée du hall d'entrée avec des agents de sécurité avec un détecteur d'explosif. Aussi, il y avait des agents de sécurité dans la majorité des petits restaurants (présence sécurisante) près de notre hôtel et à l'entrée et à la sortie des grands centre d'achat (vérification des sacs-à main et autres). Dans les rues près de la résidence de la famille d'accueil, c'est une zone sécurisée avec un agent de sécurité qui actionne une barrière pour laisser passer seulement les gens autorisés. J'ai remarqué, que lorsque le chauffeur de la famille d'accueil quittait la zone sécurisée, il verrouillait les portes. Alors, je n'ai eu aucune crainte durant mon séjour. Lorsque nous nous promenions sans la famille d'accueil, je tenais la main de mon mari. Lorsque je mettais des jupes, je me faisais remarqué par certains, selon mon conjoint et mon beau-père, mais rien de grave. D'ailleurs, les employées de notre hôtel était habillée très sexy avec leur jupe longue échancrée jusqu'à la hanche.

Pour ce qui est du taux de change, celui-ci est d'environ 40 pesos Philippin pour 1$ US et il y a des comptoirs d'échange à l'aéroport, dans les grands hôtels et les grands centre d'achat. Aussi, les cartes de crédit sont acceptées presque partout (taux de change plus avantageux). Pour nous, nous n'avons eu aucun problème de paiement avec notre carte de crédit, car nous les avons appelé avant notre départ pour ne pas qu'il soit surpris et qu'il ne soupçonne pas de fraude. La seule fois où nous avons eu un problème de paiement, est lors de notre journée de magasinage du mercredi dans le magasin SM Department Store dans le SM Megamall (un des plus grans centre d'achats d'Asie). Vu que ce magasin est sur plusieurs étages, nous payions nos articles à chaque département avec notre carte de crédit, mais nous avions fait plusieurs paiements en peu de temps. Alors, lors d'une transaction, le caissier nous a averti que notre carte ne voulait pas fonctionné et qu'elle inscrivait un message de communiquer avec eux. Le commis nous a répondu que notre carte ne fonctionnait pas, ça ne fait pas partie de leurs tâches de communiquer avec les compagnies de carte de crédit. Donc, nous avons laissé nos articles sur le comptoir et l'avons averti que nous n'avions pas assez de Pesos Philippin sur nous et que nous allions nous en procurer. Ce que nous avons fait, car il y avait un comptoir d'échange pas très loin dans ce magasin à plusieurs étages. Une fois, notre argent en main, nous sommes retournés payer nos articles. Le lendemain, nous avons réessayé notre carte de crédit et elle fonctionnait parfaitement. Alors, nous aurions dû payer après avoir trouvé tout ce que l'on voulait, ça nous aurait éviter cette péripétie. Pour les autres fois, nous nous étions procurés des pesos philippin à notre hôtel.

Pour ce qui est de la travailleuse sociale responsable de notre dossier à Manille, habituellement, elle aurait dû nous contacter aux Philippines, car elle est avisée de notre arrivée par le bureau de Formons une Famille (nom de notre hôtel). Cependant, dans notre cas, nous savions déjà l'heure de la rencontre avec la travailleuse sociale, car notre personne-ressource, nous a appelé quelques jours avant notre départ pour nous informer du déroulement. Elle m'a appelé à la maison pour nous informer que la première rencontre se ferait le Dimanche 23 Novembre, car la famille d'accueil, nous avait invité à assister avec eux à la messe du dimanche et que nous retournerions le soir sans notre enfant pour le prendre définitivement le lundi. J'en ai informé mon conjoint et je lui ai demandé s'il était intéressé à assister à la messe du dimanche. Il m'a répondu par l'affirmative et j'en ai informé ma personne-ressource. Par la suite, la famille d'accueil en a été informée et notre personne-ressource nous a recontacté pour nous aviser que la travailleuse sociale responsable de notre enfant viendrait nous chercher à 10h00 dans le hall d'entrée de notre hôtel.