Abandon

Ici, je parle de mon expérience, de mon opinion personnelle, qui en aucun cas n'est à prendre pour acquis. Il n'y a pas de portrait unique en adoption internationale, car il y a tellement de choses à considérer (âge de l'abandon, la façon dont l'abandon c'est fait, le nombre de milieu où l'enfant a vécu, la qualité du milieu de vie de l'enfant, l'âge de l'adoption et évidemment le caractère bien à lui de l'enfant). Alors, il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de faire. Tout ce que je décris, je l'ai fait en fonction de ce que je pensais qui était bon pour notre enfant, c'est-à-dire que j'ai écouté mon instinct maternel et je suis allé dans la direction où je me sentais à l'aise. Également, je voulais faire remarquer, que ce qu'on lit ou entend sur le sujet de l'adoption internationale, n'est pas toujours exact, car chaque enfant est unique. Pour notre garçon, ça c'est passé souvent à l'inverse de ce que je m'attendais à avoir comme réaction. Alors, ce blog sert à montrer l'autre côté de la médaille de l'adoption internationale.


Pour mon mari et moi, la mère biologique de notre enfant ne l'a pas abandonné, mais elle l'a plutôt confié à l'hôpital, quelques jours après son accouchement. Après, les travailleurs sociaux ont tout de suite placé notre enfant en famille d'accueil. Aussi, nous croyons que sa mère biologique n'a pas souffert de le remettre aux soins de l'hôpital pour une éventuelle adoption, car elle n'avait pas souhaité tomber enceinte de cet enfant et l'avait même cacher à ses proches. Donc, dans la tête de la mère biologique, il était beaucoup mieux pour notre fils qu'il soit élevé par d'autres adultes. Dans cet optique, nous savions qu'il n'était pas risqué, pour la santé de notre enfant et pour son développement dans notre famille, de minimiser l'impact de l'abandon sur lui. De plus, il avait vécu dans la même famille d'accueil pendant 2 ans jusqu'à notre arrivée et la transition a, aussi, permis d'éviter que notre garçon se sente abandonné par les personnes significatives depuis sa naissance. Il y a eu un transfert d'une famille avec qui il avait  une pleine confiance vers une autre dont il pouvait aussi faire confiance et se sentir aimé.  La transition a permis de fortifier  rapidement le lien de confiance envers nous. En nous voyant échangé avec sa famille d'accueil dans un milieu de convivialité, il a rapidement capté comme message que nous étions des personnes dignes de confiance et qu'il n'avait pas à être insécure. Donc, dès le début de vie de notre fils jusqu'à notre arrivée, l'abandon n'a jamais fait partie intégrante de son histoire et il n'a ainsi, pas eu de départ difficile dans la vie.

Également, je connais des personnes qui ont été adoptés et qui n'ont jamais souffert d'avoir été rejeté par leur mère biologique. Une de ces personnes adoptées m'a dit que sa mère biologique avait perdu le terme de «mère», lorsqu'elle l'avait confié en adoption. C'est pourquoi cet individu dit qu'il n'a qu'une mère et  qu'un père (parents adoptifs) et que ceux-ci sont ses vrai parents.