Adaptation

Ici, je parle de mon expérience, de mon opinion personnelle, qui en aucun cas n'est à prendre pour acquis. Il n'y a pas de portrait unique en adoption internationale, car il y a tellement de choses à considérer (âge de l'abandon, la façon dont l'abandon c'est fait, le nombre de milieu où l'enfant a vécu, la qualité du milieu de vie de l'enfant, l'âge de l'adoption et évidemment le caractère bien à lui de l'enfant). Alors, il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de faire. Tout ce que je décris, je l'ai fait en fonction de ce que je pensais qui était bon pour notre enfant, c'est-à-dire que j'ai écouté mon instinct maternel et je suis allé dans la direction où je me sentais à l'aise. Également, je voulais faire remarquer, que ce qu'on lit ou entend sur le sujet de l'adoption internationale, n'est pas toujours exact, car chaque enfant est unique. Pour notre garçon, ça c'est passé souvent à l'inverse de ce que je m'attendais à avoir comme réaction. Alors, ce blog sert à montrer l'autre côté de la médaille de l'adoption internationale.

Le début de l'adaptation a eu lieu, lors du retour à la maison. Notre garçon a eu plusieurs choses à apprendre en même temps.

Routines de vie

Lorsque notre garçon vivait aux Philippines, il avait une routine bien précise. Il se levait tard et se couchait lorsqu'il se sentait fatigué (soit à partir de 21h00), prenait une sieste l'après-midi et prenait deux bains par jour (un bain l'avant-midi et un autre le soir avant de se coucher). Durant notre semaine aux Philippines, nous avons essayé de recréer cette routine dans son milieu de vie, pour minimiser le choc de la de la transition de sa vie passée à sa nouvelle vie et ainsi lui éviter un sentiment de grande insécurité. Cependant, arrivé à la maison, nous avons débuté la nouvelle routine pour qu'il puisse rapidement embarqué dedans et comprendre qu'aux Philippines c'était d'une certaine façon et qu'ici dans son nouveau pays et avec ses nouveaux parents c'est différent, mais tout autant sécurisant pour lui. Une fois son hygiène du sommeil rentré dans l'ordre, il a continué à se lever tard (il est et sera sûrement toujours un lève-tard) et nous avons continué la sieste de l'après-midi suivi d'une collation. Cependant, nous avons apporté quelques changements à sa routine de vie, soit qu'un seul bain par jour (avant de se coucher) et l'heure du coucher, soit vers 7h30-8h00 même s'il ne montrait pas de signes de fatigue.

Alimentation

Dès l'arrivée à la maison, nous avons implanté une routine pour s'alimenter. Le déjeûner, le dîner, une collation après la sieste et le souper. S'il ne voulait plus manger aux repas, nous ne le forçions pas, mais il devait attendre au prochain repas, même s'il avait faim. Aussi, s'il voulait un dessert, il devait tout manger dans son assiette ou on négociait une quantité de nourriture à manger. Quelquefois, il nous disait qu'il ne voulait plus manger et disait lui-même qu'il ne prendrerait pas de dessert. Il a rapidement compris les régles des repas et comprenait les conséquences de ses choix. Cependant, nous avons constaté qu'il avait une petite appétit et avons été sécurisé par notre médecin de famille, car sa courbe de croissance et de prise de poids étaient tout à fait normales. De plus, nous nous sommes faits dire plusieurs fois, qu'un enfant ne se laissera pas mourrir de faim. Également, lorsque j'étais jeune, je me souviens, que je me faisais chicanner et  que je devais manger tout ce qui était dans mon assiette, même si je sentais que je n'avais plus faim. Alors, ayant vécu cela dans mon enfance, je ne voulais pas le faire vivre à mon enfant.

Pour ce qui est des nouveaus goûts et textures des aliments, ça été un peu long avant qu'il accepte de goûter à tout ce qu'on lui offrait. Au début, nous lui donnions ce qui ressemblait à ce qu'il mangeait aux Philippines; soit du riz avec quelquefois des morceaux de viande, du yogourt, des fruits, des croquettes de poulet, des frittes et du jus. Par la suite, pour les nouveaux aliments, nous l'incitions à prendre une quantité de bouchées prédeterminées et s'il nous écoutait, il avait droit à un dessert de son choix. Alors, pour les nouveaux aliments, avec le temps, il mangeait de plus en plus de bouchées, pour finalement, l'introduire à son alimentation. 

En ce qui concerne le lait, cela a été difficile, vu qu'il buvait du lait maternisé et que la pédiatre spécialisée en adoption internationale voulait qu'il arrête de prendre ce lait et qu'il débute rapidement le lait 3,25%. Évidemment, les premières fois qu'il a goûté au lait 3,25%, il ne l'aimait pas et ne voulait pas en prendre. Ainsi, pour les premiers jours, nous avons compensé, son refus de prendre du lait, par d'autres produits laitiers; soit du yogourt, du fromage et de la crème glacée. Par contre, mes beaux-parents nous ont donné un truc pour inciter notre enfant à boire son lait 3,25%. Cette technique, consistait à faire «tchin tchin» avec notre verre et le verre de notre garçon et après avoir fait cela, nous prenions une gorgée de notre breuvage. Par la suite, nous l'incitions à faire la même chose. Donc, nous le faisions souvent durant le repas pour qu'il nous imite à boire. Comble de surprises, cette méthode a très bien fonctionné et c'est lui, à l'occasion, qui nous le demandait de le faire («tchin tchin») avec n'importe quel breuvage. Dès lors, les «tchin tchin» ont été moins fréquent et il buvait quand même son lait. Cependant, il ne prenait pas toujours les quantités recommandées; soit au moins 15 oz de lait 3,25%. Au début, je mesurais les quantités qu'il buvait et essayait de l'inciter à boire les portions conseillées. Ça ne fonctionnait pas tous les jours et ça m'occasionnait du stress. Par conséquent, j'ai décidé de le laisser prendre les quantités de lait qu'il voulait boire, vu que sa courbe de croissance et sa prise de poids étaient normales et qu'en plus, il n'était jamais malade. En conclusion, la technique du «tchin tchin» a été très bénéfique, car le lait a été son breuvage préféré. En plus, s'il nous arrivait d'oublier de lui offrir son lait aux repas, il ne manquait pas l'occasion de nous en avertir.

Garderie

Mon congé d'adoption ne durait que 37 semaines. Alors, j'ai dû trouver une garderie rapidement. Bien entendu que j'avais mis mon nom sur une liste d'attente pour une CPE, dès notre jumelage. Cependant, j'ai appelé, un mois avant la fin de mon congé, et la personne responsable m'a apprise qu'il n'y avait pas de place disponible pour l'année qui allait débuter. Sachant cela, je me suis mise au téléphone. Par contre, la personne responsacle des CPE de notre région, m'a envoyé un courriel avec les coordonnées des garderies subventionnées en milieu familial. Alors, j'ai fait plusieurs téléphones, mais à chaque fois, il n'y avait pas de place disponible. Par contre, je me suis mise sur leur liste d'attente. Également, ne retournant pas à mon ancien travail et en cherchant un autre, je voulais débuter la garderie à temps partiel. La majorité des propriétaires des garderies en milieu familial ne voulaient pas se genre d'arrangement, car selon elles, je leur enlevais 1 place, c'est-à-dire une possibilité d'avoir un enfant à 5 jours x 7$. Alors, je me renseignai sur les garderie privée et j'en trouvai une à 15$ par jour et pouvant ammener mon garçon quand je le voulais. De plus, elle était très flexible pour les heures d'arrivée et de départ. 

Alors, avant de commencer la garderie, je demandai à la gardienne si c'était possible de la rencontrer, durant le jour avec les autres enfants, pour que notre garçon nous voit lui parler et qu'il comprenne que nous avions confiance en elle et pour qu'il nous imite. Lors de notre visite, notre garçon a tout de suite aimé les amis de la garderie.  Pendant qu'il jouait avec ceux-ci, nous avons posés des questions à la gardienne (âge des enfants, les horaires possibles), visiter les lieux (observer s'ils sont sécuritaires et si la gardienne agit d'une façon qui nous plaît avec les enfants) et décrit verbalement l'histoire sociale et médicale de notre enfant, ainsi que ses particularités d'attachement à nous et d'adaptation à nos familles. Lorsque nous avons dit à notre fils que nous devions partir, il nous a fait une crise, car il ne voulait pas partir tout de suite. Donc, j'étais contente de voir que ça augurait bien pour la suite des événements, c'est-à-dire qu'il semblait à l'aise avec ce nouvel environnement.

Dans ces conditions, il a commencé la garderie  après 8 mois de soins et d'encadrement à la maison, soit pendant 7 semaines à 1 journée semaine et par la suite, j'ai débuté un nouvel emploi à temps plein. Par contre, la première journée à la garderie, je suis allé le chercher quelques heures après le dîner. Bref, ça été plus dure pour la maman que pour notre garçon, car il s'est adapté très rapidement. Avoir eu le choix, j'aurais resté à la maison à temps plein, mais notre budget ne le permettait pas. Par contre, j'avais un travail saisonnier, qui me permettait d'être en chômage l'hiver. Au printemps, au retour à mon travail, mon garçon trouvait difficile de ne pas rester à la maison. Les premières semaines, il me disait «Aujourd'hui, on reste à la maison?». Je lui répondais que non, qu'il devait aller jouer avec ses amis. Mais, je luis disais le nombre de dodo qu'il lui restait à faire avant une journée à la maison (fin de semaine). Plus les semaines avançaient, moins j'avais cette demande, jusqu'au jour où j'en ai plus eu du tout. Je lui disais que demain il allait jouer avec ses amis et il me répondait ce qu'il allait faire avec eux, avec un beau sourire aux lèvres. De plus, il connaissait tous les noms des enfants de la garderie et en entrant dans l'auto, à la fin d'une journée de travail, je pouvais avoir une rétrospective de la journée, sans que je lui demande. Aussi, nous avions une routine, lorsqu'ils venaient me reconduire à mon travail  (mon conjoint et mon fils), le matin , je disais «Bonne garderie» à mon fils et «Bon travail» à mon conjoint, avant de sortir de l'auto. Avant de débarquer, j'attendais que mon fils me dise «Bon travail», mais le mot travail il le remplaçait par le nom de la compagnie où je travaillais. 

Ainsi, je peux dire que j'ai fait un très bon choix pour la garderie privée et même, si je recevais un téléphone pour une place en CPE, nous avions pris la décision de ne pas le changer de place. Je suis convaincu que la stabilité est très importante pour un enfant, encore plus pour celui qui a eu un début de vie, où les personnes significatives ont souvent changé. De même, notre 15 $ par jour demandé par notre garderie privée, au bout du compte, n'est pas plus cher que le 7$ par jour éxigé par les garderies subventionnées, car nous avons droit a un retour d'impôt très intéressant. Cependant, il faut juste être capable de le payer immédiatement (15 $/jour).

Discipline

Tous les enfants font des crises, mais elles peuvent être vécue à des niveaux d'intensité différents. Cependant, cette situation est généralement temporaire, puisque vers l'âge de 3 ans, les crises diminuent et deviennent de plus en plus occasionnelles. Dans le cas de notre garçon, les crises étaient utilisées pour attirer notre attention sur lui ou pour obtenir ce qu'il voulait. Alors, nous avons établi les limites à respecter et avons usé de notre autorité.

Dès notre arrivée au pays, nous gérions les crises de colère en l'ignorant et en le laissant au sol, mais en assurant sa sécurité. S'il était dans nos jambes, nous l'enjambions. Alors, lorsqu'il faisait une crise chez la visite, nous le mettions au sol, si ce n'était pas lui qui le faisait lui-même et nous lui disions «tu peux faire ta crise, ça ne nous impressionne pas». Ensuite, nous détachions notre attention sur lui et continuons notre discussion avec les autres, sans le regarder. Après quelques minutes de pleurs, il arrêtait de pleurer et venait nous voir. À ce moment, nous le prenions dans nos bras et le cajolions.

Ensuite, lorsqu'il a commencé à mieux comprendre le français, nous avons changé de technique pour la gestion des crises de colère et avons choisi la chaise en retrait. Il s'agit de disposer une petite chaise dans un endroit tranquille un peu en retrait des jeux et de l'activité de la maison. Lorsqu'il pleurait nous l'invitions à cesser ses pleurs et s'il ne voulait pas nous écouter, nous l'avertissions qu'il irait s'asseoir sur la chaise de punition (nous l'appellions aussi la «chaise de baboune»). Quand nous remarquions, qu'il ne faisait aucun effort, nous le prenions et le déposions sur la chaise de punition (à la maison) ou sur un fauteuil ou chaise de cuisine (chez la visite). Il restait en place sur la chaise et nous l'avertissions qu'il devait cesser ses pleurs s'il voulait débarquer de la chaise. Nous répétions quelques fois, qu'il devait cesser de pleurer s'il voulait débarquer de la chaise et nous cessions nos demandes et attendions qu'il nous écoute. Dès qu'il cessait de pleurer le parent l'ayant mis sur la chaise de punition, lui expliquait pourquoi il était en punition et cela pour tout refus de respecter une demande ou une consigne (a crié, a donné une tappe, a courru). Nous lui disions la raison de sa punition en se mettant à sa hauteur, c'est-à-dire nos yeux vis-à-vis ses yeux. Ensuite, nous lui demandions, si à l'avenir, il allait nous écouter. Si sa réponse était positive, nous l'invitions à débarquer de la chaise et à nous faire un gros calin. S'il ne répondait pas ou si sa réponse était négative, nous l'avertissions qu'il devait demeurer sur la chaise et que s'il voulait débarquer il devait cesser de pleurer. En vieillissant, nous lui faisions comprendre plus précisément les raisons de sa punition, par exemple le danger de courrir dans les stationnements, les tappes font mals aux amis, le criage fait mal aux oreilles et ce n'est pas la bonne façon pour s'exprimer. Lorsque les crises se faisaient dans les magasins ou les restaurans, la punition se faisait sur son siège d'auto, mais le parent restait en dehors de l'auto et près de l'auto pour voir lorsqu'il arrêterait de pleurer. Évidemment, quand il faisait quelque chose de bien, nous l'avons souligné et nous encouragions les bons coups en mettant l'accent sur le fait que nous étions fier de lui. Vu qu'il recherchait souvent à se qu'on soit content de lui, les remarques des bons coups ont été très fructueux dans l'apprentissage des bons comprtements. Aussi, nous évitions de répéter sans cesse une consigne sans nous soucier de la faire respecter, pour ne pas qu'il conclu qu'il n'est pas nécesssaire d'obéir. En l'avertissant, que s'il ne changeait pas son comprtement, suite à notre demande, qu'il irait en punition et que nous le faisions si c'était le cas, nous lui donnions plutôt comme message qu'il y avait des conséquences à sa désobéissance.

Alors, la période du «non» (première crise d'affirmation de soi), qui se situe entre 18 mois et 3 ans, où l'enfant éprouve le besoin de s'opposer à toute demande et où il teste ses acquis et apprend, lui a permis de comprendre que tout n'était pas permis, qu'il y avait des conséquences aux gestes qu'il posait et qu'il y a avait des limites et des règles à respecter dans la vie en société. Par conséquent, le fait d'avoir mis en marche une discipline rapidement, nous a permis de vivre qu'un court laps de temps de cette période de la vie de notre enfant.

Une autre technique, que nous avions utilisé pour la discipline, était la méthode du retrait, qui consiste à éloigner l'enfant de la situation problématique. Dans notre cas, nous l'ammenions dans sa chambre et nous fermions la porte. Une fois dans sa chambre, nous lui expliquions calmement, mais fermememnt, qu'il n'était pas question qu'il sorte de sa chambre tant qu'il n'aurait pas compris notre refus (qu'il cesse de pleurer).  Nous attendions qu'il soit calmé avant de le retourner aux activités. Ce changement radical de situation n'a pas porté fruit, car il se couchait dans son lit et s'endormait. Dès fois, c'est lui-même qui allait dans sa chambre, suite à un comportement non-désiré et averti, car il voulait se coucher. Une fois, que nous avons constaté qu'il s'était endormi, nous le réveillions. Alors, cette technique n'était pas la bonne pour notre garçon, car celui-ci en s'endormant évitait de faire face aux conséquences de ses actes.

Règles de sécurité

À chaque fois, que nous sentions un danger qui pouvait guetter notre enfant, nous l'avertissions et nous lui expliquions les conséquences d'un refus de nous écouter. Nous mettions l'accent sur le fait que c'était très dangereux. Pour s'assurer de la bonne compréhension du danger, nous lui demandions ce qu'il pourrait arriver s'il refusait d'obéir. Après, avoir entendu sa réponse, nous étions rassurés et nous savions qu'il ne désobéirait pas sachant le danger qui pouvait le guetter.

Escalier

Nous demeurions dans une maison à 1 étage et demi et par conséquent, nous avions deux escaliers dont nous avions mis des barrières pour empêcher notre garçon de les franchir seuls. Par contre, nous avons  vite constaté qu'il était à l'aise, car il les descendait et les montait très rapidement. Alors, nous avons décidé d'enlever les barrières et de donner la chance à notre garçon d'acquérir sa propre expérience de monter et de descendre les marches.

Traversée piétonne et stationnement

Dès son arrivée, nous avons mis une obligation dans les stationnements des établissements commerciaux, qui consistait à tenir la main de l'un de ses parents ou à tous les deux. Nous ne voulions pas qu'il court dans les stationnements, pour ne pas qu'il risque qu'un automobiliste lui cause un accident, vu qu'il était de petite taille et qu'il pouvait ne pas être vu par ceux-ci. Par contre cette consigne débutait dès qu'il mettait un pied sur l'asphalte, car dans les établissements et sur les trottoirs, il n'était pas obligé de nous tenir la main. De très rares fois, nous avons dû lui prendre sa main de force. Au contraire, il avait l'habitude de nous prendre la main, à la sortie des entreprises. Pour la traversée piétonne, nous lui avons expliqué que nous devions l'utilisé, mais que nous devions regardé des deux côtés avant de la traverser. Pour s'assurer qu'il commencerait à utiliser ce comportement, nous lui demandions s'il y avait des autos qui s'en venaient.

Faire garder notre enfant

Dans notre cas, nous n'avons pas couper les liens avec l'extérieur pour se mettre dans une «bulle familiale». Alors, nous n'avons jamais hésité à faire appel à des proches afin de faire des sorties sociales pour nous permettre de rétablir l'équilibre entre notre vie sociale et notre nouvelle vie familiale. Par conséquent, nous l'avons fait rapidement gardé par ses grands-parents paternels qui nous dépannaient à l'occasion. Ensuite, ce fut la soeur de mon conjoint. Par contre, vu qu'elle a déménagé de notre région, nous avons dû nous trouver une petite gardienne. Nous avions choisi, la fille d'un couple d'ami que notre garçon connaissait très bien. Lorsqu'il se faisait gardé, je l'avertissais quelques jours avant et il me demandait où nous allions être. Alors, nous n'avons jamais été stressé à savoir si ça se déroulerait bien, car avant de partir, nous lui donnions un bec et nous l'avertissions qu'il devait faire un petit dodo, si nous venions le chercher tard dans la soirée, et qu'il ferait un gros dodo dans son lit après l'avoir rammené à la maison. Il semblait comprendre et n'a jamais pleurer lorsque nous le quittions pour notre activité.

Les manteaux et les bottes en hiver

Nous sommes arrivés au canada, fin novembre et il y avait déjà de la neige. Donc, il s'est précipitament embarqué dans la routine de l'hiver. Cependant, il n'aimait pas le vent du Bas-du-Fleuve et n'était pas à l'aise avec ses bottes d'hiver. Dans ces conditions, je n'ai pas provoqué les choses et nous ne sommes pas sortis souvent l'hiver et j'ai attendu au printemps, pour me promener en poussette à quelques reprises. Le deuxième hiver a été très différent du premier. Il était comme un autre petit québécois et adorait jouer dans la neige avec sa petite pelle, glisser sur la neige et se promener en traîneau. Donc, comme tout autre chose, je crois qu'il faut une transition à une nouvelle activité et regarder les besoins de notre enfant pour combler son bonheur.

Siège d'auto

Dès le premier trajet en direction de la maison, il a tout de suite embarqué dans son siège d'auto et a été très calme.  De même, toutes les autres promenades en auto, ont été habituellement très agréable. De toute façon, ordinairement, il dormait presque tout le long de la promenade en voiture. Lorsqu'il se réveillait, il s'amusait à repérer les avions, les trains et la lune. Dès qu'il les voyait, il était très fier de nous en faire la remarque. Ainsi, je crois, que le fait d'avoir gardé l'objectif de ne pas le détacher dans l'avion, nous a été très bénéfique pour la suite des événements. En vieillissant, c'est lui qui s'attachait tout seul, mais nous faisions une dernière vérification.

Animaux domestiques

La dame de la famille d'accueil, nous avait averti de son inquiétude face à nos animaux de compagnie. Elle était préoccuppée au comportement de notre garçon face à eux, car aux Philippines, il était brusque avec les lézards qui côtoient le quotidien des Philippins (au Québec, nous avons les chauve-souris qui s'occupent de diminuer la population des moustiques, aux Philippines c'est les lézards, mais les philippins les laisse vivre dans leur maison et il est fréquent de les voir au pafond et sur les murs). La dame de la famille d'accueil n'avait pas tort, car il ya eu une longue adaptation avec nos trois chats. Les trois chats ont eu chacune leur réaction avec notre garçon. 

Notre chatte l'a prise comme un de ses chatons et lui faisait, entre autre, de la discipline. Lorsque notre fils la flattait un peu trop fort, elle lui miaulait pour lui avertir de son inconfort. Aussi, lorsque nous l'entendions miauler, nous avertissions notre garçon de laisser notre chatte tranquille. Si notre fils, ne respectait pas son avertissement, elle le mordait et s'en allait (elle déposait ses dents en guise de «Je t'avais dit me lâcher»). Elle l'a mordu à, au moins, deux reprises et nous expliquions à notre gars, que s'il ne voulait plus se faire mordre, il devait être gentil avec les animaux et être attentif à leur réactions (les chats ne parlent pas, mais ils miaulent).  Avec le temps et à force de se faire mordre, il a compris qu'il devait la flatter doucement. Également, nous avons constaté que notre chatte semblait apprécier notre fils, car elle allait le rejoindre dans son lit.

Un autre chat, réagissait plutôt en fuyant. C'est-à-dire, que lorsque notre fils s'approchait de lui, il se sauvait ailleurs. Avec le temps, il a arrêté de fuir, mais n'a jamais eu de contact avec notre gars.

Avec l'autre chat, ça été l'adaptation la plus difficile. Lorsque notre garçon l'approchait de trop près, il crachait et ça faisait peur à notre fils. Par contre, nous avons vite compris pourquoi notre chat avait cette réaction. Nous avons surpris, une fois, notre garçon lui donner un coup de crayon feutre sur la tête. Alors, à chaque fois, que nous assistions à un manque de respect avec ce chat, nous le mettions en punition, pour qu'il comprenne que c'était un mauvais comportement de sa part. Avec le temps, il a compris et n'a jamais plus été méchant avec lui. Cependant, le chat n'avait pas oublié qu'il avait subi de mauvais traitements et a continué à cracher et notre garçon en avait peur. Après plusieurs mois sans sévice, notre chat a arrêté de cracher et la bonne entente a fait partie de notre routine.

De plus, j'étais convaincu que le respect des autres commençaient avec nos chats à la maison. Alors, il m'est arrivé, lorsqu'il a eu un manque de respect envers un de nos chats, de demander à notre garçon de s'excuser à celui-ci. Au début, il ne voulait pas le faire et j'ai dû, une fois, le retenir et lui dire que s'il voulait s'en aller, il devait regarder le chat et lui dire excuse. Évidemment, le chat n'a pas fait la statue, alors nous le suivions. Après 1h30 de crises et de refus, notre fils s'est finalement excusé. Après, lorsqu'il y avait d'autre manque de respect envers les chats, je lui demandais de s'excuser et c'était beaucoup plus rapide jusqu'au jour, où il n'y a plus eu de mauvais comportement. Aussi, j'ai constaté qu'avec les autres amis et cousins, il ne les poussait plus ou que très rarement. Donc, c'est bien de prendre les animaux domestiques comme membre de la famille et les utiliser pour faire comprendre à nos enfants les bonnes règles à suivre en société.